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Les créanciers privés de la Grèce se seraient entendus vendredi soir sur une décote d'au moins 50 % de la dette souveraine.
De sources concordantes, les créanciers privés de la Grèce, réunis au sein de l'IIF (Institut international de la finance) se seraient mis d'accord ce vendredi 21 octobre en fin d'après-midi sur une décote comprise entre 50 % et 55 % de la dette souveraine grecque. L'annonce et le chiffre définitif devraient être faits au cours du week-end, sans doute à l'occasion du sommet européen qui se tiendra dimanche à Bruxelles.
Pour les banques françaises, jusque là réticente car les plus exposées parmi les banques étrangères à la dette souveraine grecque, l'effort supplémentaire devrait être surmontable. BNP Paribas avait ainsi estimé récemment qu'une telle décote provoquerait une provision de 1,7 milliard d'euros, en plus des 534 millions d'euros déjà annoncés lors des résultats du deuxième trimestre. Cela équivaut à moins d'un trimestre de résultat. La Société Générale avait calculé de son côté mi-septembre un impact de 100 à 150 millions d'euros après impôt.
Le 21 juillet dernier, l'accord européen sur le sauvetage de la Grèce prévoyait une participation volontaire des créanciers privées à une décote de 21 %. Ce plan est rapidement devenu caduque, le marché jugeant la dépréciation insuffisante.
Rejane REIBAUD et Elsa CONESA